Continuité
بسم الله الرحمن الرحيم
🔻 Rappel sur les limites
🔻Limites usuelles
Propriété 1 :
limx→−∞1x=0 limx→0−1x=−∞ limx→0+1x=+∞ limx→+∞1x=0
limx→−∞1x=0 limx→0−1x=−∞ limx→0+1x=+∞ limx→+∞1x=0
Propriété 2 :
• Si n est un entier naturel pair non nul : limx→−∞xn=+∞ limx→+∞xn=+∞
En particulier limx→−∞x2=+∞ limx→+∞x2=+∞
• Si n est un entier naturel impair : limx→−∞xn=−∞ limx→+∞xn=+∞
En particulier limx→−∞x3=−∞ limx→+∞x3=+∞
• limx→+∞√x=+∞
Remarque : A l’aide des opérations sur les limites que nous verrons dans la prochaine partie on peut également dire que pour tout entier naturel n non nul : • Si n est un entier naturel pair non nul : limx→−∞xn=+∞ limx→+∞xn=+∞
En particulier limx→−∞x2=+∞ limx→+∞x2=+∞
• Si n est un entier naturel impair : limx→−∞xn=−∞ limx→+∞xn=+∞
En particulier limx→−∞x3=−∞ limx→+∞x3=+∞
• limx→+∞√x=+∞
limx→+∞1xn=0 limx→−∞1xn=0 limx→0−1xn={+∞ si n est pair−∞ si n est impair limx→0+1xn=+∞.
🔻Opérations sur les limites
Dans cette partie :• ℓ et ℓ′ sont des réels;
• a est un réel qui peut être remplacé éventuellement par +∞ ou −∞;
• f et g sont des fonctions;
• FI signifie Forme Indéterminée, c’est-à-dire que la limite est à déterminée au cas par cas.
Propriété 3 : (Somme)
limx→aflimx→aglimx→af+gℓℓ′ℓ+ℓ′ℓ+∞+∞ℓ−∞−∞+∞+∞+∞−∞−∞−∞+∞−∞F.I
Exemple : limx→aflimx→aglimx→af+gℓℓ′ℓ+ℓ′ℓ+∞+∞ℓ−∞−∞+∞+∞+∞−∞−∞−∞+∞−∞F.I
On veut déterminer limx→+∞(x2+x). Or limx→+∞x2=+∞ et limx→+∞x=+∞.
Donc, par somme des limites, on obtient : limx→+∞(x2+x)=+∞.
Propriété 4 : (Produit)
limx→aflimx→aglimx→af.gℓℓ′ℓ×ℓ′ℓ+∞+∞positif non nulℓ−∞−∞positif non nulℓ+∞−∞négatif non nulℓ−∞+∞négatif non nul+∞+∞+∞+∞−∞−∞0−∞ ou +∞F.I
Exemple : limx→aflimx→aglimx→af.gℓℓ′ℓ×ℓ′ℓ+∞+∞positif non nulℓ−∞−∞positif non nulℓ+∞−∞négatif non nulℓ−∞+∞négatif non nul+∞+∞+∞+∞−∞−∞0−∞ ou +∞F.I
On veut déterminer limx→+∞√x(1−2x)x2.
On sait que limx→+∞x=+∞. Or −2<0−2x="−∞" 1-2x="-\infty.<br"des=""donc=""et=""infty=""lim=""limites=""limits=""par=""produit=""somme=""to=""x="">Onsaitégalementque\lim\limits_{x \to +\infty} \sqrt{x}=+\infty.Donc,parproduitdeslimites,\lim\limits_{x \to +\infty} = -\infty$.
Propriété 5 : (Quotient)
limx→aflimx→aglimx→afgℓℓ′ℓℓ′non nulℓ−∞ ou +∞0+∞ℓ′+∞positif non nul+∞ℓ′−∞négatif non nul−∞ℓ′−∞positif non nul−∞ℓ′+∞négatif non nul−∞ ou +∞−∞ ou +∞F.Iℓ positif non nul0+∞ou +∞en restant positifℓ positif non nul0−∞ou +∞en restant négatifℓ négatif non nul0−∞ou−∞en restant positifℓ négatif non nul0+∞ou −∞en restant négatif00F.I
Exemple : limx→aflimx→aglimx→afgℓℓ′ℓℓ′non nulℓ−∞ ou +∞0+∞ℓ′+∞positif non nul+∞ℓ′−∞négatif non nul−∞ℓ′−∞positif non nul−∞ℓ′+∞négatif non nul−∞ ou +∞−∞ ou +∞F.Iℓ positif non nul0+∞ou +∞en restant positifℓ positif non nul0−∞ou +∞en restant négatifℓ négatif non nul0−∞ou−∞en restant positifℓ négatif non nul0+∞ou −∞en restant négatif00F.I
On veut déterminer limx→3+x3−x.
On veut donc déterminer la limite à droite de cette fraction.
On constate que limx→3+3−x=0 et que, pour tout réel x>3 on a 3−x<0br="">Ainsi\lim\limits_{x \to 3^+} 3-x=0^-c′est−à−direqu′ontendvers0toutenrestantnégatif.Onsaitégalementque\lim\limits_{x \to 3^+} x=3.Parconséquent,parquotientdeslimites,\lim\limits_{x \to 3^+} \dfrac{x}{3-x}=-\infty$.
🔻Quelques propriétés
Pour l’instant, si on veut étudier la limite en +∞ de P(x)=x2−3x+4 on est obligé de factoriser l’expression. On obtient, sinon, une forme indéterminée.P(x)=x2(1−3xx2+4x2)=x2(1−3x+4x2).
Or limx→+∞3x=0 et limx→+∞4x2=0.
Donc par somme des limites on obtient : limx→+∞1−3x+4x2=1.
Puisque limx→+∞x2=+∞ à l’aide du produit des limites on peut dire que limx→+∞P(x)=+∞.
La propriété suivante va permettre de généraliser cette technique.
Propriété 6 : (Terme de plus haut degré d’un polynôme)
La limite en l’infini d’un polynôme est égale à la limite en l’infini de son terme de plus haut degré.
Exemples : La limite en l’infini d’un polynôme est égale à la limite en l’infini de son terme de plus haut degré.
• limx→+∞(−3x2+4x+3)=limx→+∞−3x2=−∞
• limx→−∞(2x3−8x−5)=limx→−∞2x3=−∞
Propriété 7 : (Terme de plus haut degré d’une fonction rationnelle)
La limite en l’infini d’un fraction rationnelle est égale à la limite en l’infini du quotient de ses termes de plus haut degré.
Exemple : La limite en l’infini d’un fraction rationnelle est égale à la limite en l’infini du quotient de ses termes de plus haut degré.
limx→+∞−2x2+4x−33x2−2x+1=limx→+∞−2x23x2=limx→+∞−23=−23
On ne peut appliquer ces propriétés que si les deux conditions suivantes sont vérifiées :
• on veut déterminer limx→−∞ ou limx→+∞;
• la fonction utilisée est un polynôme ou une fonction rationnelle.
Dans de nombreux cas, les fonctions utilisées sont des enchaînements de fonctions. On parle alors de fonctions composées.
Définition 6 : (Fonctions composées)
On considère une fonction f définie sur un intervalle J et une fonction g définie sur un intervalle I telle que, pour tout x appartenant à I, g(x) appartient à J.
On définit la fonction composée g suivie de f, qu’on appellera h, définie sur I par : h(x)=f(g(x)). Elle est notée h=f∘g.
Exemple : On considère une fonction f définie sur un intervalle J et une fonction g définie sur un intervalle I telle que, pour tout x appartenant à I, g(x) appartient à J.
On définit la fonction composée g suivie de f, qu’on appellera h, définie sur I par : h(x)=f(g(x)). Elle est notée h=f∘g.
On considère la fonction h définie sur R par h(x)=√x2+1.
h est la composée des fonctions f et g définies toutes les deux sur R par f(x)=√x et g(x)=x2+1.
xg⟶x2+1f⟶√x2+1
Théorème 1 :
On considère deux fonctions f et g. a, b et c désignent soit des réels soit +∞ ou −∞.
Si limx→ag(x)=blimX→bf(X)=c} alors limx→af∘g(x)=c
Exemple : On considère deux fonctions f et g. a, b et c désignent soit des réels soit +∞ ou −∞.
Si limx→ag(x)=blimX→bf(X)=c} alors limx→af∘g(x)=c
limx→+∞x2+1=+∞limX→+∞1X=0} alors limx→+∞1x2+1=0
🔻 Théorèmes de comparaison
Voici deux théorèmes qui ont déjà été vus dans le chapitre sur les suites.
Théorème 2 : (Théorème des gendarmes)
On considère deux réels a, éventuellement égal à +∞ ou −∞, et ℓ et trois fonctions f, g et h telles que, au voisinage de a, on ait f(x)≤g(x)≤h(x) et limx→af(x)=limx→ah(x)=ℓ alors limx→ag(x)=ℓ
Exemple : On considère deux réels a, éventuellement égal à +∞ ou −∞, et ℓ et trois fonctions f, g et h telles que, au voisinage de a, on ait f(x)≤g(x)≤h(x) et limx→af(x)=limx→ah(x)=ℓ alors limx→ag(x)=ℓ
On veut déterminer limx→+∞sinxx2
On sait que, pour tous réel x on a −1≤sinx≤1.
Par conséquent on obtient l’encadrement suivant −1x2≤sinxx2≤1x2
Or limx→+∞−1x2=0 et limx→+∞1x2=0.
Donc, d’après le théorème des gendarmes, on a limx→+∞sinxx2=0.
Théorème 3 : (Théorème de comparaison)
On considère un réel a, éventuellement égal à +∞ ou −∞, et f et g deux fonctions telles que, au voisinage de a, on ait f(x)≤g(x).
1. Si limx→af(x)=+∞ alorslimx→ag(x)=+∞
2. Si limx→ag(x)=−∞ alors limx→af(x)=−∞
Exemple : On considère un réel a, éventuellement égal à +∞ ou −∞, et f et g deux fonctions telles que, au voisinage de a, on ait f(x)≤g(x).
1. Si limx→af(x)=+∞ alorslimx→ag(x)=+∞
2. Si limx→ag(x)=−∞ alors limx→af(x)=−∞
On considère une fonction f sur [0;+∞[ telle que, pour tout x, f(x)≥√x.
limx→+∞√x=+∞ donc, d’après le théorème de comparaison, limx→+∞f(x)=+∞
🔻 Les exercices
Exercice 1
Déterminer dans chacun des cas la limite demandée.
1. limx→−3+1−2x–6
2. limx→0+((1+1√x)(x−3))
3. limx→3+1−4xx−3
4. limx→2−x34−2x
5. limx→+∞√x+2–3xx
6. limx→−∞2x+5√−x
limx→−2−−2x3x+6
Déterminer dans chacun des cas la limite demandée.
1. limx→−3+1−2x–6
2. limx→0+((1+1√x)(x−3))
3. limx→3+1−4xx−3
4. limx→2−x34−2x
5. limx→+∞√x+2–3xx
6. limx→−∞2x+5√−x
limx→−2−−2x3x+6
🔻 Correction exercice 1
1. limx→−3+(−2x−6)=0− donc limx→−3+1−2x–6=−∞2. limx→0+1√x=+∞ donc limx→0+(1+1√x)=+∞.
De plus limx→0+(x−3)=−3.
Par conséquent limx→0+((1+1√x)(x−3))=−∞
3. limx→3+(1−4x)=−11 et limx→3+(x−3)=0+ donc
limx→3+1−4xx−3=−∞
4. limx→2−x3=8 et limx→2−(4−2x)=0+ donc
limx→2−x34−2x=+∞
5. √x+2–3xx=x(√xx+2x–3)x=1√x+2x–3.
Or limx→+∞1√x=0 et limx→+∞2x=0
Par conséquent limx→+∞√x+2–3xx=−3
6. 2x+5√−x=2x√−x+5√−x =−2√−x+5√−x.
Or limx→−∞−2√−x=−∞ et limx→−∞5√−x=0.
Par conséquent limx→−∞2x+5√−x=−∞
7. limx→−2−−2x=4 et limx→−2−(3x+6)=0−
Donc limx→−2−−2x3x+6=−∞
Exercice 2
Déterminer les limites suivantes : 1. limx→+∞2x−1x2+5
2. limx→−∞2x−1x2+5
3. limx→+∞4x(−x−1)(x2+2)(x+3)
4. limx→−∞x3+2x2(x+2)(x−5)
5. limx→+∞−3x2+5x−14x2+x+1
Déterminer les limites suivantes : 1. limx→+∞2x−1x2+5
2. limx→−∞2x−1x2+5
3. limx→+∞4x(−x−1)(x2+2)(x+3)
4. limx→−∞x3+2x2(x+2)(x−5)
5. limx→+∞−3x2+5x−14x2+x+1
🔻 Correction exercice 2
1. limx→+∞2x−1x2+5= limx→+∞2xx2 =limx→+∞2x=0+ d’après la limite du quotient des termes de plus haut degré.2. limx→−∞2x−1x2+5= limx→−∞2xx2 =limx→−∞2x=0− d’après la limite du quotient des termes de plus haut degré.
3. limx→+∞4x(−x−1)(x2+2)(x+3) =limx→+∞−4x2−4xx3+3x2+2x+6 =limx→+∞−4x2x3 =−4x=0− d’après la limite du quotient des termes de plus haut degré.
4. limx→−∞x3+2x2(x+2)(x−5) =limx→−∞x3+2x2x2−3x−10 =limx→−∞x3x2 =limx→−∞x=−∞ d’après la limite du quotient des termes de plus haut degré.
5. limx→+∞−3x2+5x−14x2+x+1 =limx→+∞−3x24x2 =limx→+∞−34=−34 d’après la limite du quotient des termes de plus haut degré.
Exercice 3
Déterminer les limites suivantes:
1. limx→1−2x2−x+3x−1
2. limx→−4x2+4x−x2−2x+8
3. limx→2+x2−4√2–√x
4. limx→9−√9−xx2−81
Déterminer les limites suivantes:
1. limx→1−2x2−x+3x−1
2. limx→−4x2+4x−x2−2x+8
3. limx→2+x2−4√2–√x
4. limx→9−√9−xx2−81
🔻 Correction exercice 3
1. On constate que le numérateur et le dénominateur vont tendre vers 0.Tel quel, on est en présence d’une forme indéterminée.
Essayons de factoriser −2x2−x+3. Δ=1+24=25>0.
Il y a donc deux racines réelles. x1=1–5−4=1 et 1+5−4=−32.
Ainsi −2x2−x+3x−1=−2(x−1)(x+32)x−1=−2(x+32) pour tout x≠1.
Donc limx→1−2x2−x+3x−1 =limx→1−2(x+32)=−5
2. On constate que le numérateur et le dénominateur vont tendre vers 0.
x2+4x−x2−2x+8=x(x+4)−(x−2)(x+4) =−xx−2 pour x≠−4
Par conséquent limx→−4x2+4x−x2−2x+8 =limx→−4−xx−2=–23
3. On constate encore une fois que le numérateur et le dénominateur vont tendre vers 0.
x2−4√2–√x =(x−2)(x+2)√2−√x =(√x−√2)(√x+√2)(x+2)√2–√x =−(√x+√2)(x+2) pour tout x≠2.
Donc limx→2+x2−4√2–√x =limx→2+−(√x+√2)(x+2) =−8√2
4. Là encore, on constate que le numérateur et le dénominateur vont tendre vers 0.
√9−xx2−81=√9−x(x–9)(x+9)=−1(x+9)√9–x pour x≠9.
Donc limx→9−√9−xx2−81 =limx→9−−1(x+9)√9–x =−∞
Exercice 4
Soit f la fonction définie sur R∖{−2;1} par f(x)=x2+5x+1x2+x−2. Combien d’asymptotes possède la courbe représentative de cette fonction? Déterminer leur équation.
Soit f la fonction définie sur R∖{−2;1} par f(x)=x2+5x+1x2+x−2. Combien d’asymptotes possède la courbe représentative de cette fonction? Déterminer leur équation.
🔻 Correction exercice 4
Étudions tout d’abord les limites en ±∞.D’après la limite du quotient des termes de plus haut degré :
limx→+∞f(x) =limx→+∞x2x2=1 De même limx→−∞f(x) =limx→−∞x2x2=1
La courbe représentative de la fonction f admet donc une asymptote horizontale d’équation y=1.
Étudions maintenant les limites en −2
limx→−2−(x2+5x+1)=−5 et limx→−2−x2+x−2=0+
Donc limx→−2−f(x)=−∞
On obtient de même que limx→−2+f(x)=+∞
Étudions enfin les limites en 1
limx→1−x2+5x+1=8 et limx→1−x2+x−2=0− Donc limx→1−f(x)=−∞
On obtient de même que limx→1+f(x)=+∞
Ainsi la courbe représentative de f possède également deux asymptotes verticales d’équation x=1 et x=−2.
Exercice 5
Soient f la fonction définie sur R∖{−1;1} par f(x)=3x2−4x2−1 et Cf sa courbe représentative.
1. Montrer que Cf possède une asymptote horizontale.
2. Etudier sa position relative par rapport à cette asymptote.
3. Déterminer limx→1−f(x) et limx→1+f(x).
4. Que peut-on en déduire?
5. Existe-t-il une autre valeur pour laquelle cela soit également vrai?
Soient f la fonction définie sur R∖{−1;1} par f(x)=3x2−4x2−1 et Cf sa courbe représentative.
1. Montrer que Cf possède une asymptote horizontale.
2. Etudier sa position relative par rapport à cette asymptote.
3. Déterminer limx→1−f(x) et limx→1+f(x).
4. Que peut-on en déduire?
5. Existe-t-il une autre valeur pour laquelle cela soit également vrai?
🔻 Correction exercice 5
1. D’après la limite du quotient des termes de plus haut degré on a :limx→+∞f(x)= limx→+∞3x2x2=3
De même limx→−∞f(x)=3.
Par conséquent Cf possède une asymptote horizontale d’équation y=3
2. Étudions le signe de f(x)−3
f(x)−3=3x2−4x2−1–3=3x2−4−3(x2−1)x2−1=−1x2−1
x2−1 est positif sur ]−∞;−1[∪]1;+∞[ et négatif sur ]−1;1[.
Par conséquent Cf est au dessus de l’asymptote horizontale sur ]−1;1[ et au-dessous sur ]−∞;−1[∪]1;+∞[
3. limx→1−3x2−4=−1 et limx→1−x2−1=0−.
Par conséquent limx→1−f(x)=+∞
limx→1+3x2−4=−1 et limx→1+x2−1=0+.
Par conséquent limx→1+f(x)=−∞
4. On en déduit donc que Cf possède une asymptote verticale d’équation x=1.
5. limx→−1−3x2−4=−1 et limx→−1−x2−1=0+.
Par conséquent limx→−1−f(x)=−∞
limx→−1+3x2−4=−1 et limx→−1+x2−1=0−.
Par conséquent limx→−1+f(x)=+∞
Cf possède donc une seconde asymptote verticale d’équation x=−1.
🔻 I- Continuité
1) Continuité en un point :
Définition:
Soit f une fonction numérique définie sur un intervalle I de R, et a un élément de I (distinct des bornes de I)
f est continue en a si limx→af(x)=f(a)
Si f n'est pas continue en a, on dit que f est discontinue en a
Exemple 1 : Soit f une fonction numérique définie sur un intervalle I de R, et a un élément de I (distinct des bornes de I)
f est continue en a si limx→af(x)=f(a)
Si f n'est pas continue en a, on dit que f est discontinue en a
Soit f la fonction définie sur R par : f(x)={x2−x−2x−2 si x≠23 si x=2
Pour tout x≠2,x2−x−2x−2=(x−2)(x+1)x−2=x+1, donc
limx→2x2−x−2x−2=limx→2x+1=3=f(2)
Donc la fonction f est continue en 2 .
Exemple 2 :
Quelle valeur de a faut-il choisir pour que f(x)={√1+x−1xsi x∈[−1;0[∪]0;+∞[asi x=0 soit continue en 0 ?
f sera continue en 0 si et seulement si limx→0f(x)=f(0)=a.
limx→0f(x)=limx→0√1+x−1x=limx→0(√1+x−1)(√1+x+1)x(√1+x+1)=limx→01+x−1x(√1+x+1)=limx→0xx(√1+x+1)=limx→01√1+x+1=12
Donc a=12
Exemple 3 :
Soit la fonction f définie par :
{f(x)=x2cos(1x)pour x≠0f(0)=0 .
Démontrer que f est continue en 0
On commence par déterminer la limite de x2cos(1x) en 0:
On sait que −1≤cos(1x)≤1, puisque x2≥0 on a alors l'encadrement:
−x2≤x2cos(1x)≤x2,
or limx→0x2=0 donc par le théorème des gendarmes,
limx→0x2cos(1x)=0
Ensuite on compare avec f(0) .
Or f(0)=0 donc limx→0x2cos(1x)=f(0)
On conclut que f est continue en 0 car limx→0f(x)=f(0)
2) Continuité à gauche - Continuité à droite
∙ f est continue à gauche de a si limx→a−f(x)=f(a)
∙ f est continue à droite de a si limx→a+f(x)=f(a)
∙ Cas des fonctions définies en a et par des expressions différentes à gauche et à droite de a (on dit que f est définie par morceaux)
f est continue en a si limx→a−f(x)=limx→a+f(x)=f(a)
∙ f est continue à droite de a si limx→a+f(x)=f(a)
∙ Cas des fonctions définies en a et par des expressions différentes à gauche et à droite de a (on dit que f est définie par morceaux)
f est continue en a si limx→a−f(x)=limx→a+f(x)=f(a)
Remarque :
Si l'une des limites à gauche, ou à droite (ou encore les deux limites) n'existent pas ou si limx→a−f(x)≠limx→a+f(x) alors f est discontinue en a
3) Continuité sur un intervalle
Définition :
∙ f définie sur un intervalle ouvert I=]a;b[ est continue sur I si f est continue en tout réel de l'intervalle I.
∙ f définie sur un intervalle fermé I=[a,b] est continue sur I, si f est continue sur l'intervalle ouvert ]a;b[, continue à droite de a et à gauche de b (soit limx→a+f(x)=f(a) et limx→b−f(x)=f(b))
Remarque: ∙ f définie sur un intervalle ouvert I=]a;b[ est continue sur I si f est continue en tout réel de l'intervalle I.
∙ f définie sur un intervalle fermé I=[a,b] est continue sur I, si f est continue sur l'intervalle ouvert ]a;b[, continue à droite de a et à gauche de b (soit limx→a+f(x)=f(a) et limx→b−f(x)=f(b))
une fonction continue sur un intervalle possède une représentation graphique qui peut être tracée d'un trait continu (sans lever le crayon de la feuille) de la borne inférieure à la borne supérieure de l'intervalle.
4- Opération sur les fonctions continues :
Les propriétés des fonctions continues se déduisent des propriétés des limites
∙ Si f et g sont continues en a, il en est de même pour f+g et λf (λ∈R)
∙ Si f et g sont continues en a, il en est de même pour fg et sig(a)≠0 pour fg
∙ Si f est continue en a, |f| l'est aussi
∙ Si f est continue en a et si g est continue en f(a) alors gof est continue en a
∙ Si f et g sont continues en a, il en est de même pour f+g et λf (λ∈R)
∙ Si f et g sont continues en a, il en est de même pour fg et sig(a)≠0 pour fg
∙ Si f est continue en a, |f| l'est aussi
∙ Si f est continue en a et si g est continue en f(a) alors gof est continue en a
5- Continuité des fonctions usuelles
En particulier les fonctions suivantes sont continues
∙ les fonctions x↦xn(n∈N) sont continues sur R
∙ les fonctions polynômes sont continues sur R
∙ les fonctions rationnelles sont continues sur chaque intervalle où le dénominateur ne s'annule pas
∙ la fonction x↦√x est continue sur [0,+∞[
∙ les fonctions x↦sinx et x↦cosx sont continues sur R
∙ la fonction x↦tanx est continue sur ]−π2+kπ,π2+kπ[(k∈Z)
Exemple : ∙ les fonctions x↦xn(n∈N) sont continues sur R
∙ les fonctions polynômes sont continues sur R
∙ les fonctions rationnelles sont continues sur chaque intervalle où le dénominateur ne s'annule pas
∙ la fonction x↦√x est continue sur [0,+∞[
∙ les fonctions x↦sinx et x↦cosx sont continues sur R
∙ la fonction x↦tanx est continue sur ]−π2+kπ,π2+kπ[(k∈Z)
Soit f la fonction définie sur R par f ( x )=\left\{\begin{array}{cl}3 x -5 & \text { si } x <2 2="" array="" br="" end="" geq="" right.="" si="" text="" x="">\bulletfestunefonctionpolynômedupremierdegrésur]-\infty, 2[,elleestdonccontinuesur]-\infty, 2[\bulletfestunefonctionpolynômedudeuxièmedegrésurl′intervalle] 2,+\infty[,elleestdonccontinuesur] 2,+\infty[.\bulletCettefonctionestmêmecontinueàdroitede2parladéfinitiondelafonctionDoncf estcontinuesur]-\infty, 2[\cup[ 2,+\infty[\bulletDémontronsquefestcontinueàgauchede2f (2)=2^{2}-3=1et\lim\limits_{x\to 2 \atop X <2 -5="" 2="" br="" continue="" de="" donc="" est="" f="" gauche="" lim="" limits_="" to="" x=""> ∙ f est donc continue à droite et à gauche de 2 donc en 2 c'est-à-dire f est continue sur R
🔻 II - THÉORÈME DES VALEURS INTERMÉDIAIRES
1- THÉORÈME ( admis )
Si f est une fonction définie sur un intervalle I et continue sur I alors elle vérifie la propriété suivante :
quels que soient les réels a et b de l'intervalle I, pour tout réel k compris entre f(a) et f(b), l'équation f(x)=k admet au moins une solution c appartenant à [a;b].
quels que soient les réels a et b de l'intervalle I, pour tout réel k compris entre f(a) et f(b), l'équation f(x)=k admet au moins une solution c appartenant à [a;b].
Ce théorème résulte du fait que l'image d'un intervalle de R par une fonction continue est un intervalle de R.
∙ f est continue sur I
L'image de l'intervalle [a;b] est un intervalle.
Tout réel k compris entre f(a) et f(b) est l'image d'au moins un élément de [a;b].
∙ f n'est pas continue sur I
L'image de l'intervalle [a;b] n'est pas un intervalle. Il existe des réels k compris entre f(a) et f(b) pour lesquels l'équation f(x)=k n'a pas de solution.
2 - COROLLAIRE DU THÉORÈME DES VALEURS INTERMÉDIAIRES
Soit f une fonction définie sur un intervalle I de R et a, b deux réels appartenant à I, a<b .
Si f est continue et strictement monotone sur [a;b], alors pour tout réel k compris entre f(a) et f(b), l'équation f(x)=k admet une solution unique c appartenant à [a;b].
Si f est continue et strictement monotone sur [a;b], alors pour tout réel k compris entre f(a) et f(b), l'équation f(x)=k admet une solution unique c appartenant à [a;b].
🔻PREUVE
Soit k un réel compris entre f(a) et f(b)Existence
Par hypothèse, f est continue sur [a;b] alors d'après le théorème des valeurs intermédiaires, l'équation f(x)=k admet au moins une solution c appartenant à [a;b].
Unicité
Supposons que l'équation f(x)=k admette deux solutions distinctes c1 et c2 appartenant à [a;b]
Par hypothèse, f est strictement monotone sur [a;b] alors c1≠c2⇒f(c1)≠f(c2)
Ce qui aboutit à une contradiction puisque f(c1)=f(c2)=k
Donc c1=c2, ce qui prouve que l'équation f(x)=k admet une solution unique dans [a;b]
CONSÉQUENCE
Si f est continue et strictement monotone sur [a;b] et $f(a) \times f(b) <0 a="" admet="" alors="" b="" dans="" div="" f="" l="" quation="" solution="" une="" unique="" x="">
REMARQUE
Le théorème s'applique aussi lorsque f est continue et strictement monotone sur un intervalle de la forme [a;b[, ]a;b], ]a;b[ , [a;+∞[, ]a;+∞[ , ]−∞;b] ou ]−∞;b[.
ÉTUDE D'UN EXEMPLE
1) On note f′ la dérivée de la fonction f.Calculer f′(x)
La fonction f est dérivable comme somme de fonctions dérivables.
Pour tout réel x, on a:
f′(x)=−3x23+2x4+5=−x2+x2+5
f′ est la fonction définie pour tout réel x par
f′(x)=−x2+x2+5
2) Étudier les variations de la fonction f
Les variations de la fonction f se déduisant du signe de sa dérivée, étudions le signe de f′(x)=−x2+x2+5 .
f′ est une fonction polynôme du second degré.
Le discriminant du trinôme est : Δ=(12)2−4×(−1)×5=814
Δ>0 donc le trinôme admet deux racines distinctes :
x1=−12−92−2=52 et x2=−12+92−2=−2
Un polynôme du second degré est du signe de a sauf pour les valeurs comprises entre les racines.
Nous pouvons déduire le tableau du signe de f′(x) suivant les valeurs du réel x ainsi que les variations de la fonction f:
3) Montrer que l’équation f(x)=0 admet une solution unique α.
Sur lintervalle ]−∞;52] , le minimum de la fonction f est égal à 3 donc pour tout réel x appartenant à lintervalle ]−∞;52] on a f(x)⩾3.
Par conséquent sur cet intervalle, l’équation f(x)=0 n'a pas de solution.
Sur lintervalle [52;+∞[ la fonction f est dérivable donc continue, strictement décroissante avec f(52)=29116 et f(6)=−713 .
Soit f(6)<0<f(52).
alors, d'après le corollaire du théorème des valeurs intermédiaires, l’équation f(x)=0 admet une unique solution α∈[52;+∞[.
Ainsi, l’équation f(x)=0 admet une unique solution α∈[52;+∞[.
À l'aide de la calculatrice, on trouve α≈4,937 .
REMARQUE
Le théorème s'applique aussi lorsque f est continue et strictement monotone sur un intervalle de la forme [a;b[, ]a;b], ]a;b[ , [a;+∞[, ]a;+∞[ , ]−∞;b] ou ]−∞;b[.
ÉTUDE D'UN EXEMPLE
On considère la fonction f définie pour tout réel x par f(x)=−x33+x24+5x+283
On cherche à résoudre l'équation f(x)=0
On cherche à résoudre l'équation f(x)=0
1) On note f′ la dérivée de la fonction f.Calculer f′(x)
La fonction f est dérivable comme somme de fonctions dérivables.
Pour tout réel x, on a:
f′(x)=−3x23+2x4+5=−x2+x2+5
f′ est la fonction définie pour tout réel x par
f′(x)=−x2+x2+5
2) Étudier les variations de la fonction f
Les variations de la fonction f se déduisant du signe de sa dérivée, étudions le signe de f′(x)=−x2+x2+5 .
f′ est une fonction polynôme du second degré.
Le discriminant du trinôme est : Δ=(12)2−4×(−1)×5=814
Δ>0 donc le trinôme admet deux racines distinctes :
x1=−12−92−2=52 et x2=−12+92−2=−2
Un polynôme du second degré est du signe de a sauf pour les valeurs comprises entre les racines.
Nous pouvons déduire le tableau du signe de f′(x) suivant les valeurs du réel x ainsi que les variations de la fonction f:
3) Montrer que l’équation f(x)=0 admet une solution unique α.
Sur lintervalle ]−∞;52] , le minimum de la fonction f est égal à 3 donc pour tout réel x appartenant à lintervalle ]−∞;52] on a f(x)⩾3.
Par conséquent sur cet intervalle, l’équation f(x)=0 n'a pas de solution.
Sur lintervalle [52;+∞[ la fonction f est dérivable donc continue, strictement décroissante avec f(52)=29116 et f(6)=−713 .
Soit f(6)<0<f(52).
alors, d'après le corollaire du théorème des valeurs intermédiaires, l’équation f(x)=0 admet une unique solution α∈[52;+∞[.
Ainsi, l’équation f(x)=0 admet une unique solution α∈[52;+∞[.
À l'aide de la calculatrice, on trouve α≈4,937 .
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